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Cri de premier recours
La médecine est une profession de tout ce qui est noble. Il n'est pas donné à tout le monde d'être tout près de l'homme prêt à livrer, en toute confiance, ce qu'il possède de plus cher : corps et âme. Nous lui rendons un service scientifique pour préserver son intégrité physique et psychique, condition vitale pour assurer toute activité individuelle ou collective. Nous ne lui vendons pas une marchandise pour qu'on soit considérés comme des commerçants. La loi 131-13, article 2, est claire là-dessus. Notre formation était toujours focalisée sur le diagnostic et son traitement. Les rares tables rondes sur la gestion du cabinet ne peuvent pas remplacer ce long parcours de formation qui pourrait nous donner l'habilité d'un gestionnaire ou d'un commerçant. Les comptables et experts comptables ne s'intéressent qu'aux grands. Pour les petits, ce n'est qu'un petit bricolage rapide et superficiel qui pourrait être fait aux heures de repos. La gestion de la fiscalité doit être donc plus facile pour le médecin et facilitée par la DGI. Nous exigeons, pour ce faire, un traitement spécial qui prend en compte la disparité de nos prestations et la dimension sociale de notre profession.
La DGI et l'ANAM doivent être considérées comme des partenaires avec qui nous aimerions organiser notre champ d'activités pour que l'accès aux soins du patient, notre véritable partenaire, soit le plus facile possible. Je serais très content pour qu'il ne paie rien lorsqu'il quitte, satisfait, mon cabinet et je lutterai aussi longtemps que je le pourrais pour lui assurer cette gratuité qu'il mérite. D'ailleurs il paie toujours pour sa santé en cotisant tous les mois, par obligation, aux caisses d'assurance-maladie. Je voudrais être le premier à qui il va penser pour le moindre souci de santé, bien loin avant le pharmacien ou le charlatan. Avec le temps, son système D va progressivement être aboli de ses réflexes et nos actions vont prendre de l'ampleur dans la précocité et l'efficacité, qualités premières du médecin de premier recours inhérentes à notre mission. Pour ce faire, je suis prêt à être indemnisé par les caisses et contrôlé par le fisc pour chaque acte ou consultation depuis la source. Sur ces 150 Dh révisés et adjugés, prenez, s'il vous plait, votre part, la mienne et celle de mon personnel. Prenez vos impôts sur le revenu et la taxe professionnelle mais laissez-moi le reste pour que je puisse arriver à mieux organiser ma vie et celle de ma famille, sans crainte d'être un jour lésé pour négligence ou omission.
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