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Critères d'un bon logiciel métier
Les critères d'un bon logiciel de gestion de cabinet médical (appelé souvent logiciel métier) ne sont pas fixes, mais ils évoluent selon :
- le besoins du médecin pour gérer son cabinet : gestions des information en temps de consultation, aide à la prescription, aide à la prise de décision de bonnes pratiques (mémos, alertes, indicateurs de pratique clinique), connexion avec les appareils médicaux connectés (tensiomètre, glucomètre, échographie, ECG...), communication avec d'autres professionnels dans un réseau de soins coordonné, gestion du comptabilité et rapports statistiques....
- le degrés des avancés en matière de software (amélioration des langages de programmation logiciel) que de hardware (ordinateurs performants et hyperconnectés) avec la possibilité d'adapter le logiciel avec les nouveaux terminaux mobiles (smartphone, tablette...) et avec l'imprimante, le scanner, les systèmes d'imagerie médicale…
- selon l'infrastructure du système de santé en réseaux informatiques de base et de messageries spécialisés qui permettent une inter-connectivité sécurisée entre les différents terminaux pour une meilleurs circulations des données conforme au respect de la vie privée et les données personnelles et les règles de déontologie.
- selon la réputation de l'éditeur du logiciel (le sérieux, l'ancienneté, la pérennité, le nombre d'utilisateurs) ainsi que les stratégies commerciales et le niveau des services apportés (dépannage, maintenance, mise à jour...).
Au début, plusieurs critères (94 critères) ont été énumérés (Document publié Dans la revue de Praticien Médecine générale, du 9/11/98 Tome 12-437-p34) qui permettent d'élaborer des cahiers de charges pour concevoir les logiciels de gestion du dossier médical simple d'utilisation et ergonomique, tout en étant performant, en phase avec la technologie (Source).
Par la suite, la Haute Autorité de la Santé (HAS) en France (espérant que la notre peut voir enfin le jour) a pu établir des procédures de certification des logiciels pour participer à leur amélioration, garantir leur conformité à des exigences minimales en termes de sécurité et faciliter le travail de l'utilisateur. Elle a défini les logiciels métiers comme des applications qui permettent (Source) :
- de « réutiliser » les données cliniques générées au cours de la prise en charge dès lors qu'elles sont recueillies sous un format structuré et codé (standardisé). Ces données deviennent alors une ressource fiable et accessible pour suivre l'évolution au long cours d'un malade, améliorer les processus de prise en charge, générer des analyses et évaluations, etc;
- de favoriser la communication et la coordination des soins en permettant au bon professionnel d'accéder, là où il délivre les soins, à la bonne information, au bon moment, pour le bon patient ;
- d'accéder aux éléments de bonne pratique en cours de consultation en fonction du profil du patient.
Autrement dit, un logiciel métier doit (Source) :
- gérer vos dossiers patients, votre historique de consultation, des questionnaires spécifiques à votre spécialité,
- suivre la courbe poids-taille du patient, les demandes d'ALD,
- rédiger vos ordonnances, vos courriers,
- télétransmettre les feuilles de soins électroniques,
- enregistrer les résultats des examens complémentaires des patients (biologie, imagerie, courriers de correspondants spécialises, soins infirmiers ou kinés…),
- gérer le carnet de rendez-vous, éventuellement le partager avec vos associés,
- gérer votre comptabilité ou au moins pouvoir l'interfacer avec un logiciel de comptabilité, ou préparer votre 2035
- faire de la prévention, anticiper les rappels de vaccins,
- obtenir de l'aide à la prescription,
- l'utiliser hors du cabinet, pour vos visites à domicile,
- le faire utiliser par vos secrétaires pour vous faire gagner du temps,
- mener des études transverses,
- pouvoir suivre vos critères de performance pour la rémunération à la performance (P4P) (pilotage de la rémunération et l'accompagnement à la P4P) (pour savoir ce que le P4P ou le ROSP)
- propose des téléservices intégrés (TLSi) pour gagner du temps (service d'échanges d'informations des patients entre l'Assurance Maladie et le professionnel de santé), éviter toute double saisie et simplifier l'administratif (déclaration en ligne d'avis d'arrêt de travail, du médecin traitant, accès à l'historique de remboursement).
- propose un tableau de bord de suivi des indicateurs, avec une aide à la saisie sur les critères médicaux pris en compte et avec une recherche automatique des patients concernés suite à la saisie. Ce tableau de bord peut être adapté par spécialité. En savoir plus sur la ROSP pour les médecins spécialistes.
- il propose aussi l'accès intégré aux services en ligne ou aux sites institutionnels suivants (sans double identification, sans relecture de la carte CPS à chaque fois) : Historiques de remboursements (ou HRi) ; Déclaration en ligne de médecin traitant (ou DMTi) ; Dossier Médical Patient (DMP) ; Connexion à une base de médicaments agréée par la HAS (base HAS ou Base Claude Bernard par exemple) pour sécuriser la prescription.
Au Maroc, il n'y a aucune infrastructure informatique nationale ou locale qui permet de supporter des services comme la télétransmission des FSE ou la déclaration du médecin traitant pour intégrer ces logiciels dans la pratique quotidienne du praticien au sein de son cabinet. Ces logiciels isolés sont donc réduits au simples outils de stockage numérique des dossiers papier des patients. Ceci décourage les professionnels de santé et les sociétés éditrices à s'engager dans la recherche des solutions adéquates qui permettent la conception d'un vrai logiciel métier.
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