Fonder ses décisions en pratique de soin sur du solide

SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’AME

La science est une donnée brute. Rabelais a autrefois prêté à notre conscience ce rôle de garde-fou à la science.

La science est ce que l'on sait, pour l'avoir appris, mais elle est bien souvent incomplète, imparfaite. C'est à nous de la parfaire afin que notre science soit en connaissance de cause. En médecine, la conscience est dans les actes de tous les jours, au moment de prescrire et au-delà. La conscience, c'est aussi savoir se remettre en question. Ainsi, se limiter à ce que l'on sait ne serait donc qu’une imposture intellectuelle.

En médecine, la conscience individuelle est tributaire de la conscience collective.

Le mésusage de la médecine, à grande échelle, est une forme «d’épidémie chronique» qui ne dit pas son nom, un fléau. Mal utilisée, elle est un mal qui s’ajoute au mal qu’elle est censée traiter.
Il ne sert à rien d'accumuler du savoir si l’on n'est pas capable de retranscrire avec sa propre conscience ce que l’on a appris.

UNE TETE BIEN FAITE VAUT MIEUX QU’UNE TETE BIEN PLEINE : Les humanistes qui doutent sont traités d'obscurantistes, de complotistes ou d’ignorants.

Toute avancée scientifique devrait être soumise à un regard sage, indépendant et collectif chargé d'en évaluer les conséquences à moyen et long terme.

Une tête bien pleine saura certes toutes sortes de choses, sans savoir ce qu'il faut délaisser et ni vers quoi il faut aller, sans peut-être faire la distinction entre le bien, le mal, le juste, le mauvais ...

Il s'agirait d'atteindre un niveau de connaissance qui permettrait non pas de dire "je sais", mais au contraire, de reconnaître combien nous ignorons tout, malgré nos connaissances.

" la vraie science est une ignorance qui se sait."